Frères d’armes, vos larmes de sang coulent encore dans nos mémoires.

Vous vous êtes autre fois largement distingués, sur leurs champs de bataille on vous a sacrifié.

Aux noms des justes, dans l’union consacrée, il fallait sauver leur liberté.

Nouveaux venus cédés à ce pays, de votre neutralité ils ont fait amnésie.

Frères d’armes, vos larmes de sang coulent encore dans nos mémoires.

Enrôlés sans égard par des charognards, pour aller faire la guerre sur d’autres terres.

Alexis, Jean-Rémi, Firmin et Bastien, combien de noms d’Savoisien tombés pour rien ?

Laissant au pays, veuves et familles qui pour seul avenir chérirons votre souvenir.

Frères d’armes, vos larmes de sang coulent encore dans nos mémoires.

Au fond du tiroir tapis dans le noir il y a cette boite de bois, qui résume tes exploits.

Une médaille de malheur pour te rendre les honneurs. Une breloque létale qui t’a été fatale.

Quelle belle distinction pour nos compagnons. Ceux tombés tout là-bas, que l’on ne reverra pas.

Frères d’armes, vos larmes de sang coulent encore dans nos mémoires.

Les sanglots de Terminions ruissellent avec raison, figeant dans l’univers la douleur de vos mères.

Alexis, Jean-Rémi, Firmin et Bastien, combien de noms d’Savoisien tombés pour rien ?

Laissant au pays veuves et familles, qui pour seul avenir chérirons votre souvenir.

De la guerre de septante aux tranchées de la grande, combien d’Savoisien tomber pour rien ?

De la guerre de septante aux tranchées de la grande, combien d’Savoisien tomber pour rien ?

Alinéa 2 de l’article 3, neutralité de la Savoie je me moque de toi.

Article 435 de 19 à Paris, ou comment trafiquer, ce qui nous était promis.

Drapés dans leurs habits des lumières humanistes, elle est ou la grandeur de ces pays opportunistes ?

Frères d’armes, vos larmes de sang coulent encore dans nos mémoires.

Enrôlés sans égard par des charognards, pour aller faire la guerre sur d’autres terres.

Alexis, Jean-Rémi, Firmin et Bastien, combien de noms d’Savoisien tombés pour rien ?

Laissant au pays veuves et familles, qui pour seul avenir chérirons votre souvenir.

Depuis ce temps-là, quatre générations ont passé, mais rien ne s’est encore effacé.

Alexis, Jean-Rémi, Firmin et Bastien, votre sacrifice reste à jamais notre cicatrice.

Les mensonges, la tromperie c’est leur infamie, la grandeur de votre mémoire, est notre étendard.

Frère d’armes, sois en sûr, vos larmes de sang, coulent encore dans nos vies.

© Savoie.live – 2024